Balzers, Liechtenstein, 23 novembre 2020 – Les virus comme celui du SRAS-CoV-2 peuvent survivre longtemps sur les plastiques, qui sont particulièrement utilisés dans le secteur de l'aéronautique. Les solutions de revêtement PVD d'Oerlikon Balzers ne protègent pas seulement les outils et les composants : les ingénieurs de la société ont également de longues années d'expérience et une connaissance approfondie du développement de solutions pour des applications spécialisées dans l'industrie médicale. En sa qualité de partenaire d'un projet de recherche international, Oerlikon Balzers met désormais à profit cette expertise, fruit de collaborations de longue date avec des experts médicaux, des universités et des cliniques universitaires, pour développer des revêtements antimicrobiens et virucides pour les composants en plastique.
Plus il y a de personnes dans un même lieu, plus la probabilité est grande que différentes surfaces soient contaminées par des virus et des bactéries. Les virus comme celui du SRAS-CoV-2 peuvent survivre longtemps, notamment sur les plastiques, qui sont largement utilisés dans les composants des aéronefs – et un nettoyage régulier, même avec des désinfectants, n'est efficace que sur une courte période.
Plusieurs études ont été menées sur la durée de survie des virus sur différentes surfaces. Il est démontré qu'ils peuvent survivre longtemps (jusqu'à trois jours) sur les plastiques, bien plus longtemps que sur les cartons et les métaux. C'est un véritable enjeu pour l'industrie aéronautique, car les plastiques sont utilisés dans de nombreux composants pour réduire le poids des aéronefs, les rendre plus performants, et diminuer leur empreinte carbone.
« La solution consisterait à donner à certains revêtements des propriétés antimicrobiennes et virucides. Pour les bactéries, trois approches ont déjà été testées : des revêtements qui diffusent progressivement des agents antibactériens mais qui ont une durée de vie limitée ; des revêtements bactériostatiques, qui empêchent le dépôt de bactéries et limitent leur prolifération ; et enfin, des revêtements bactéricides qui tuent les bactéries au contact. Une solution pourrait donc consister à appliquer un revêtement antimicrobien sur les composants en plastique qui sont susceptibles d'être touchés par les passagers, comme les tablettes, les compartiments à bagages, etc., bref, sur tous les points de contact possibles que les passagers pourraient avoir pendant un vol », explique Alain Denoirjean, directeur de recherche CNRS/HDR à l'Institut de Recherche sur les Céramiques (IRCER), qui dirige le programme de recherche international RELIANT avec lequel Oerlikon Balzers s'est associé.
Le projet RELIANT (Revêtement mEtaLlique contre la contAmiNaTion des surfaces plastiques par le SARS-CoV-2) développe une solution virucide et antibactérienne durable pour protéger les plastiques utilisés dans les aéronefs. C'est un projet interdisciplinaire et un programme de plusieurs années mené par le laboratoire de recherche commun « PROTHEIS », qui a été créé par le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique), l'Université de Limoges, Safran (un acteur majeur dans les secteurs de l'aérospatiale et de la défense) et Oerlikon, un groupe technologique international de premier plan qui conçoit des matériaux, des équipements et des surfaces. L'un des principaux objectifs de RELIANT est la réalisation de tests biologiques sur de véritables virus Covid-19, en tirant parti de l'expertise du laboratoire de sécurité P3 du CHU et de l'Université de Limoges.
Une fois que le revêtement a été développé et confirmé avec succès dans les laboratoires d'essai, il peut également être utilisé dans de nombreuses autres industries dans lesquelles Oerlikon Balzers opère, notamment l'industrie automobile, l'industrie médicale et l'industrie alimentaire et plastique.
« Nous sommes très fiers de participer à ce projet précurseur, qui bénéficiera non seulement à nos clients et partenaires de l'industrie aérospatiale, mais qui aura aussi un impact positif et direct sur la santé des personnes à long terme », a déclaré Gilles Widawski, président d'Oerlikon France.
Informations supplémentaires :
Communiqué de presse : Safran, Oerlikon, le CNRS et l’Université de Limoges annoncent la création d’un laboratoire de recherche commun et d'une plateforme technologique dans le domaine des traitements des surfaces dans le sud-ouest de la France (juin 2019):
https://www.oerlikon.com/en/company/media/press-releases/safran-oerlikon-cnrs-and-the-university-of-limoges-create-a-joint-research-lab-and-technology-platform-for-surface-treatment-in-southwest-france/